Ce chapitre spécifiquement consacré à l’enseignement supérieur est davantage conçu comme approfondissement de l’analyse globale de l’enseignement supérieur déjà considéré globalement dans les précédents chapitres en regard du fonctionnement attendu de l’ensemble du secteur de l’éducation et de la formation. La description des institutions et établissement attendu de l’ensemble du secteur de l’éducation et de la formation. La description des institutions et établissements d’enseignement supérieur montre les points forts et les points faibles de l’enseignement supérieur, en indiquant pour tous les niveaux les donnés des diplômés du supérieur dans les différentes catégories (y compris les cursus conduisant à un titre de chercheur hautement qualifié et les cursus plus professionnels).
Cette section fera apparaître un bref aperçu sur la mise en place et le développement de l’enseignement supérieur, et la situation actuelle de ses institutions/ filières existantes. Des refontes ou des modifications se sont succédé dans le système éducatif à Madagascar selon les régimes politiques en place et les engagements internationaux pris dans le domaine de l’éducation et de la formation en général.
De nouveaux établissements de type écoles et institutions ont été créées et érigées en Etablissement d’Enseignement Supérieur EES). Depuis, le nombre de filières de formation n’a pas cessé d’augmenter et de se diversifier notamment de type faculté et de type professionnel, embrassant de plus en plus d’effectif important d’étudiants.
La réforme nationale de l’enseignement supérieur s’articule au respect des normes et standards internationaux ainsi qu’aux exigences du développement socio-économiques culturel du pays. Le MESUPRES valide la création d’établissements d’enseignement supérieur et de départements, et l’ouverture ou la réorientation d’une formation diplômant. Cependant, sur le plan pédagogique, les institutions supérieures et les universités disposent d’une relative autonomie de décision.
Toutes les études sont organisées en unités d’enseignement (UE) base du dispositif LMD. Le principe repose sur un enseignement de proximité, c’est-à-dire que l’étudiant est fortement encadré par l’équipe pédagogique, qu’est un dispositif d’accueil, l’information et de tutorat. Les parcours types de formations sont constitués par des ensembles cohérents d’unités d’enseignement qui sont articulées selon une logique de progression en vue de l’acquisition d’une ou plusieurs compétences sanctionnées par des Diplômes nationaux.
A chaque niveau d’études concerné, chaque unité d’enseignement est fixée sur la base de 30 crédits pour l’ensemble des unités d’enseignement d’un semestre. Le nombre de crédits pour une unité d’enseignement a une valeur définie sur la base de charge totale de travail requise de l’étudiant pour obtenir cette unité. La charge de travail tient compte de l’ensemble des activités exigées de l’étudiant et, notamment de volume horaire et de la nature des enseignements dispensés, du travail personnel requis, des stages, des mémoires projets et autres activités.
Afin d’assurer la comparaison et le transfert des parcours de formation, une référence minimale commune est fixée à l’acquisition de 180 crédits pour le niveau Licence et 300 crédits pour le niveau Master soit 120 crédits après Licence. Cette référence permet de définir la valeur en crédits de l’ensemble des diplômes. L’équipe de formation de chaque domaine de compétences d’une institution universitaire ou d’un ensemble d’institutions universitaires propose un nombre de crédit pour chaque unité d’enseignement offerte par l’établissement.
Les Institutions d’enseignement supérieur peuvent inclure dans leur offre de formation, des formations à vocation professionnelle débouchant sur le « diplôme de technicien supérieur » DTS ou de formations débouchant sur le diplôme national d’ingénieur conférant respectivement, le titre de technicien supérieur et le titre d’ingénieur. Selon l’organisation des études, les domaines constituent le cadre général de l’offre de formation de l’établissement. Ils doivent ainsi représenter des ensembles cohérents fédérant les grands champs de compétences pédagogiques et scientifiques de l’établissement. Chaque domaine de formation est structuré en plusieurs mentions qui couvrent un champ scientifique relativement large. Les spécialités sont des subdivisions d’une mention. Elles précisent les compétences acquises par l’étudiant au cours de sa formation. Autrement dit, elles mettent l’accent sur les spécificités au sein d’une mention.
La période étudiée 2004 à 2014, pour le système éducatif, débitait par l’orientation générale du système d’éducation, d’enseignement et de formation à Madagascar (Loi n) 2004-004 du 26 juillet 2004), suivi de modification de certaines dispositions (Loi n) 28-011 du 17 juillet 2008), et apportant des transformations radicales du système tant au niveau de la forme qu’au niveau du fond en 2009.
Actuellement, le système LMD (Licence- Master – Doctorat) continue de réorganiser la formation et la recherche dans les universités, afin de permettre la conception et la mise en ouvre de nouvelles formation, l’adaptation, l’évolution ou la transformation des formations existantes dans une perspective d’élargissement scientifique. Par ailleurs, le renforcement des activités sociales, culturelles et professionnelles, l’ouverture à la mobilité et aux échanges avec les autres pays font partie intégrante de cette réforme.
La réforme prévoit également l’accès de nouveaux publics aux études universitaire par formation initiale, la formation continue ou en alternance et la validation des acquis, ensuite, l’élévation générale du niveau de formation, de qualification et de l’amélioration de la réussite des étudiants. Enfin, quant à l’enseignement privé, les institutions supérieures privées ont un statut réglementé par l’aide et le contrôle de l’Etat. Le contrôle portait sur le respect du programme, de la conformité de le formation donnée aux orientations de la politique de l’éducation.
L’expansion de l’enseignement supérieur est directement liée aux flux des bacheliers 2004 à 2014 allant de 11 480 à 36 306, affichant un taux annuel moyen d’accroissement de 11,9% durant ces dix dernières années.
Le système universitaire, constitué d’établissements d’enseignement supérieur (EES) à filières de formation et de recherche, a abouti à l’implantation d’universités (publiques et privées), ayant leur propre spécificité tant au niveau des formations offertes que des infrastructures d’accueil, selon l’autorisation d’ouvertures l’habilitation du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Entre 2004 et 2014 les instituts et universités ont accueilli 42 143 à 106 33 étudiants, formés par 1 997 enseignants permanents (1 077 en 2004) et encadrés par 4 235 contre 3 780 agents du personnel administratifs et technique en 2004.
Chaque année durant la période, une quinzaine de nouveaux instituts et universités privées dans tout le territoire malagasy pour aider ces nouveaux bacheliers à poursuivre les études supérieures. Depuis les deux dernières années, la création des instituts format dans le domaine de la science de la santé (paramédicaux) a connu une hausse importante, liée aux coûts abordables de cette formation, viennent ensuite les autres formations de la science humaines, essentiellement le développement local et la science de l’éducation commencent également à émerger.
Dans la cadre de la mondialisation et du développement international de l’enseignement supérieur, les responsables malgaches ont pris la décision d’adopter progressivement le système LMD, afin que les Diplômes universitaires malgaches aient une validité internationale et de faciliter la mobilité des étudiants entre les différents départements et filières. Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique avec les établissements d’enseignement supérieurs ont cogité sur la concrétisation de ce nouveau système éducatif à travers séminaires, des salons des études supérieures et des ateliers pour éclaircir les points obscurs, et pour avoir de convention nationale. Des rencontres se sont multipliées jusqu’à présent entre universitaires aboutissant à l’ouverture de six domaines de formation dans les différents types d’établissements d’enseignement supérieur .Quelques établissements ont opté jusqu’à pour le basculement total, contre un grand nombre encore dans le basculement partiel.
Actuellement, la formation à distance commence aussi à prendre sa place dans le monde de l’enseignement supérieur, et attire en moyenne 9 444 étudiants par an dont 29% issus des travailleurs et professionnels. Non seulement cette formation permet de résoudre le problème d’infrastructure à l’université, mais surtout de donner à beaucoup plus d’étudiants la possibilité de suivre le cursus (au programme identique à celui dispensé en salle) à travers une plateforme numérique (gestion Antananarivo, IST Antananarivo et Antsiranana). Avec cette nouvelle formation, conforme au système LMD, les professionnels peuvent suivre des cours à travers les unités qui les intéressent.
Les parcours types de formations des établissements supérieurs malgaches sont constitués par des ensembles cohérents d’unités d’enseignement, articulées selon une logique de progression en vue de l’acquisition de compétences. A chaque niveau d’études concerné, chaque unité d’enseignement a une valeur définie sur la base de charge totale de travail requise de l’étudiant pour obtenir l’unité. La charge de travail tient compte de l’ensemble des activités exigées de l’étudiant et, notamment du volume horaire et de la nature des enseignements dispensés du travail personnel requis, des stages et des mémoires.
En regard des éléments historiques exposés précédemment, l’enseignement supérieur relevant du MESUPRES présent diverses institutions qui continuent de se développer à partir du système d’avant.
Compte tenu des informations et de la disponibilité des données, la typologie respective de chaque institution existante est explicitée brièvement comme suit :
Avant l’année 2013-2014, les cursus universitaires généraux sont structurés en trois cycles d’études dans les différentes facultés, écoles et instituts composant les universités. Le 1er cycle est consacré à asseoir des connaissances de base relatives aux disciplines fondamentales. Le 2nd cycle regroupe des formations professionnelle et générale conduisant : soit à la préparation à une profession, soit à la maîtrise des connaissances déjà acquises et à l’initiation à la recherche. Le 3ème cycle, accessible après sélection, est un cycle de haute spécialisation et de formation à la recherche. Il comporte la réalisation individuelle ou collective des travaux scientifiques originaux qui se traduisent par une thèse ou une formation à la spécialisation en vue d’une compétence professionnelle spécifique.
A partir de l’année de migration au système Licence, Master, Doctorat en 2013-2014, au niveau de la licence, l’offre de formation est structurée en six semestres et organisée par domaine, sous forme de parcours types de formation initiale et continue. Ces parcours conduisent à la délivrance de diverses licences qui sanctionnent un niveau validé par l’obtention de 180 crédits capitlisables et transférables. Ils sont organisés de manière à permettre aux étudiants d’élaborer progressivement leur projet de formation et, au-delà, leur projet professionnel. Ils facilitent ainsi leur orientation.
Au niveau du master, la formation dispensée comprend des enseignements théoriques, méthodologiques et appliqués et, lorsqu’elle l’exige, un ou plusieurs stages. Elle comprend également une initiation à la recherche et, notamment, la rédaction d’un mémoire ou d’autres travaux personnels. Le diplôme master sanctionne un niveau correspondant à l’obtention de 120 crédits capitalisables au-delà du grade de licence.
Au niveau du doctorat, la formation à et par la recherche peut être accomplie en formation initiale ou continue. Les études doctorales conduisent au doctorat, après soutenance d’une thèse.
En 2014, la couverture de l’enseignement supérieur malgache selon la typologie présentée ci-dessus de par le système LMD est regroupée en six domaines de formation qui illustre le choix et l’orientation des étudiants (selon le genre)